Événement
Vernissage Rudy de Moor#

20.11.2025
19:30 Horloge

Vernissage Rudy de Moor#

La photographie est une chose étrange malgré l'utilisation d'un appareil, donc d'un moyen technique, deux photographes, même s'ils sont au même endroit au même moment, ne photographient jamais la même chose

Citation d'Inge Morath



Rudy De Moor

Je suis née en Belgique. Enfin, en Flandre, en fait. Mais c'était il y a longtemps, le 7 juin 1959. Je suis donc un Flamand, mais j'affirme que mon berceau s'est trompé d'environ 850 km.

Tout a commencé, la vie prend parfois de drôles de tournures, dans le Tyrol, à Ellmau. Mes parents et moi étions de passage en direction du lac de Garde. Dans leurs bagages, le Voigtländer Vitoret DR flambant neuf. Mon papa l'avait acheté pour pouvoir immortaliser quelques souvenirs de voyage et moi, un morveux de 9 ou 10 ans, j'ai pu prendre ma première photo sur le Wilden Kaiser. Lors de la présentation de diapositives devant nos parents, heureux de l'avoir fait, j'ai pu regarder ma photo. C'est à partir de ce moment-là que j'ai su que je deviendrais photographe.

C'est à l'ETS de photographie et de cinéma que tout a vraiment commencé. Une fois diplômé, j'ai pu m'appeler photographe. Reste à savoir si je savais déjà faire de bonnes photos.

Après avoir travaillé quelque temps dans un laboratoire ouvert 24 heures sur 24, où je développais des films négatifs et des diapositives dans des chambres sombres où il fallait utiliser des lunettes infrarouges en cas de panne technique, j'ai rejoint l'armée allemande. Après quelques années comme vendeur dans un grand magasin de photo, un client m'a dit qu'il y avait un poste vacant à mi-temps comme laborantin photo aux éditions DeStandaard et Het Nieuwsblad. J'ai bien sûr postulé et j'ai finalement obtenu le poste. Faire des tirages en noir et blanc, développer des films, mélanger des produits, etc. Oh, mon Dieu, comme j'ai volé là-bas. Volé avec mes yeux. Les photographes de presse y étaient parmi les meilleurs de Belgique. Mon patron, Paul Van den Abeele, a même reçu le prix national belge des beaux-arts ! Mais c'était un job à mi-temps, qui n'apportait pas beaucoup de pain sur la planche du goûter. J'ai alors commencé à faire de la photo à temps partiel. Avec le temps, j'ai reçu de plus en plus de commandes et je me suis lancé dans l'aventure de l'indépendance. Malgré jusqu'à 250 publications en un mois, un emploi fixe n'était pas possible, il y avait déjà des mesures d'économie à l'époque.

J'ai rejoint Isopress-Sénépart, une agence de photos de presse. A partir de là, tout était un peu plus international. Au lieu de Sepp du snack-bar, ce sont désormais des écrivains, des hommes d'affaires, des hommes politiques, des chanceliers fédéraux, des présidents, des reines et des rois qui se tenaient devant mon objectif. Se retrouver dans une petite pièce de 4x4m avec le Premier ministre belge Jean-Luc Dehaene et le président américain Bill Clinton a un certain charme.

En raison de divergences d'opinion entre le chef d'agence et moi, je suis retourné dans le monde de la presse, à l'indépendance. Mes clients étaient la Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, et d'autres encore de temps en temps. J'ai même réalisé quelques interviews pour le journal du parti KP De rode Vaan.

Videohouse, une entreprise de services qui fournit des équipes de tournage ENG, était à la recherche de cameramen. Le passage des images fixes aux images animées a été en fait assez simple. Je continuais à faire des photos, mais maintenant avec une caméra vidéo. La plupart du temps, je tournais pour les actualités. Comme je parlais déjà un peu l'allemand à l'époque, j'ai souvent été affecté au bureau de l'ORF à Bruxelles. Avec Schmelzer, Jungreuthmayer, Adrowitzer et d'autres, je voyageais à nouveau un peu plus internationalement. Les sommets de l'UE, de l'OTAN, mais aussi le procès du pédophile Dutroux faisaient partie de mes tâches. Ma vie professionnelle a donc aussi été ponctuée de moments très éprouvants.

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Et puis l'amour tyrolien est arrivé. Du moins, c'est ce que je pensais. L'amour a disparu. Rudy est resté au Tyrol et a travaillé comme développeur de plaques offset chez Artpress, une filiale de Koch Media, puis comme chauffeur de bus pendant une très courte période. Puis de nouveau comme caméraman chez Tirol TV et Re eins TV. Jusqu'à ce que j'aie la possibilité de travailler comme photographe de rédaction pour le Tiroler Tageszeitung. Merci à Thomas Böhm, Luis Vahrner et Mario Zenhäusern. Un retour aux sources, en quelque sorte. J'y ai pris un plaisir fou, même si la pandémie m'a aussi coûté beaucoup de nerfs.

Cette exposition est un condensé de ma période TT, de Bernhard Aichner à T. C. Boyle, de Georg Willi à Ban Ki-moon, de Marie Stockhausen à Enrique Gasa Valgas. Ou de Paavo Järvi à Gustav Kuhn. Et n'oubliez pas l'eau !!


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Entrée gratuite
Lieu et contact
Rue:Andreas-Hofer-Strasse 2
Ville:6130 Schwaz
Téléphone:06641609748
Email:r.schwitzer@marienapo.net
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